A l'ère de la numérisation, le registre du commerce a été mis en ligne l'année dernière en Allemagne. Tous les documents signés ou scannés chez le notaire par les membres du conseil de surveillance, les directeurs ou d'autres organes sont désormais très facilement accessibles. Une innovation saluée par beaucoup.
Transparence, accessibilité et modernisation : les avantages semblaient à première vue écrasants. Mais aujourd'hui, un an plus tard, le vent semble avoir tourné.
La date de naissance, le lieu de résidence et la signature des directeurs et des membres du conseil de surveillance sont à portée de clic !
Ce qui a été initialement salué comme un progrès est désormais fortement critiqué par les entrepreneurs et les défenseurs de la vie privée. Ils voient dans la publication du registre du commerce une violation massive de la protection des données. Est-ce vraiment le cas ? Les entrepreneurs sont-ils des citoyens de seconde zone en matière de Protection des données va ?
Examinons les faits : Depuis l'introduction du registre du commerce numérique, le nombre d'informations publiées sur les sociétés a augmenté de manière significative. Documents d'entreprises sont accessibles gratuitement et sans inscription préalable à toute personne ayant accès à Internet. Outre les Les données d'entreprise comprennent également les adresses privées des propriétaires, des membres du conseil d'administration et des directeurs, ainsi que leurs dates de naissance, les copies de leurs pièces d'identité et leurs signatures. consultable.
Cela ouvre un large éventail de possibilités d'abus. Du vol d'identité à l'espionnage industriel en passant par la publicité ciblée, la liste est longue et effrayante. C'est comme si nous, les entrepreneurs, donnions à nos ennemis la clé de notre maison.
Une autre critique s'adresse au ministère de la Justice de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, qui est responsable du registre du commerce. Au lieu d'informer les personnes concernées et de leur accorder une période de transition pour vérifier leurs données, le portail est passé du jour au lendemain en accès gratuit. La question de la responsabilité reste floue, tandis que le ministère fédéral de la Justice et les ministères de la Justice des Länder se renvoient mutuellement la balle.
Une chose est sûre : les Règlement général sur la protection des données (RGPD)La directive sur la protection des données, en vigueur depuis plus de cinq ans dans toute l'UE, semble avoir atteint ses limites. Elle a été introduite pour garantir la protection des données à caractère personnel au sein de l'UE. Mais qu'en est-il de la protection des entrepreneurs lorsque des informations sensibles telles que les adresses privées et les dates de naissance sont librement accessibles sur Internet ?
La situation actuelle autour du registre du commerce numérique est un rappel à l'ordre : il est temps de réévaluer et de réviser le RGPD. Le respect des règles de protection des données ne devrait pas seulement s'appliquer aux citoyens individuels, mais aussi aux entrepreneurs.
La solution pourrait résider dans une un examen minutieux et une adaptation des données validées se trouvent. Il est indéniable que la transparence et l'accessibilité du registre du commerce sont des avantages, mais il doit y avoir une limite pour garantir la protection des données des individus et des entreprises.
La situation actuelle ne peut et ne doit plus être tolérée. Il est temps que les responsables agissent et prennent les mesures nécessaires pour garantir la protection des données des entrepreneurs. Le progrès ne doit pas se faire au détriment de la vie privée. Il est temps que la protection des données en Allemagne ne soit pas une vaine promesse, mais devienne une réalité.